Raiatea, l’origine des migrations polynésiennes
Un festival aura lieu en juin sur l’île de Raiatea pour tenter de retracer l’histoire des migrations polynésiennes lors de cérémonies et autres coutumes ancestrales. Cette célébration, aussi appelée « Les 9 tentacules de la pieuvre qui glisse sur l’océan », est l’occasion de montrer le rattachement des peuples du Pacifique à l’Île Sacrée.
La pieuvre, symbole du festival, représente Raiatea d’où partent les migrations représentées par les tentacules du céphalopode. Raiatea a en effet été la première île peuplée du Pacfique et a toujours été considérée comme le berceau de la culture polynésienne d’où se serait dispersé le peuple maori. Elle abrite le premier et le plus vaste « marae » royal de la Polynésie : le marae Taputapuatea, un lieu sacré qui servait aux activités sociales, religieuses et politiques.
Devenu aujourd’hui lieu de pèlerinage pour les Maoris comme pour les Hawaïens, le marae Taputapuatea est un espace de rencontres internationales. Il accueille tous les deux ans le festival de Taputapuatea et avec lui de nombreuses délégations venues représenter leurs ancêtres : Maori, Calédoniens, Samoans, Hawaïens, Vanuatu…
Durant ce festival qui nous replonge dans un passé de traditions, d’offrandes et de coutumes, il règne une atmosphère particulière. Des gardiens surveillent l’accès au marae. Comme dans le passé les femmes ne peuvent pénétrer ce lieu de culte. Les offrandes se succèdent dans un silence respectueux. Le temps semble se figer lorsque les délégations vêtues de leur tenues traditionnelles effectuent leurs rituels : Haka pour les Maori Hawaïens, préparation du kava pour les Vanuatu, danses diverses pour les Calédoniens…
Ce festival est l’occasion d’un grand partage entre les peuples du Pacifique.