Umu iti
Pratiquée depuis la nuit des temps en Polynésie, la marche sur le feu est une coutume mystérieuse.
A l’origine, le peuple polynésien mettait en place un four traditionnel creusé à même le sol qui avait deux objectifs : tout d’abord cuire des ti, les racines de Auti , dont il se nourrissait lors de la saison sèche entre mai et novembre. Ces tubercules ainsi cuits pouvaient se conserver pendant 9 à 12 mois. Le second objectif du four, plus spirituel, était d’appeler à la grâce des dieux et de purifier par le feu le corps et l’esprit des Polynésiens.
Le rituel de la marche du feu est dirigé par un prêtre, le Tahu’a, qui opère toute la cérémonie. Il prépare le four dès 6h00 du matin avec le bois Ati, un bois dégageant énormément de chaleur lors de sa combustion, et des pierres de lave. La cérémonie débute lorsque le four est près, vers 18h00, avec des offrandes et des danses incantatoires. Suite à une longue préparation spirituelle et de nombreux chants, le prêtre, pieds nus, effectue le premier la traversée purificatrice du four (8 mètres de long). S’il n’est pas brûlé, cela signifie que les Dieux sont bien présents et veillent sur la cérémonie. Il invite donc le public stupéfait et les initiés à faire de même. Rassurant, le prêtre expliquera aux hésitants qu’il suffit d’y croire…
De nos jours, la marche du feu est toujours pratiquée. Mystique, elle n’a jamais été dénaturée par le temps et ce même si elle attire toujours plus de touristes qui souhaitent vivre cette expérience hors du commun.