Le président polynésien a profité de la COP 21 pour réaffirmer le souhait de la Polynésie française « de faire de la totalité de la zone économique exclusive une aire marine gérée géante ». Deux projets attendent actuellement la validation des pouvoirs publics pour voir le jour qui pourraient en effet faire de la Polynésie la plus grande étendue d’eau protégée au monde !
La Polynésie française fait partie des 10% de la planète bleue où les stocks de poissons sont encore sains et où les lagons sont préservés. Loin de subir une surpêche, la Polynésie française est même assez exemplaire dans le sens où la pêche à la senne y est proscrite au bénéfice de la pêche à la palangre et dans la mesure où jamais encore le quota annuel autorisé de 13 000 tonnes n’a été atteint. Mais mieux vaut tôt que jamais, estiment les défenseurs de l’environnement !
La plus grande zone de protection au monde
Deux grandes zones ont été identifiées comme prioritaires pour veiller au maintien des stocks de poissons et à l’équilibre des écosystèmes : la première dans l’archipel des Marquises, sur quelques 700 000 km² et la seconde autour des Australes. Ce dernier projet est défendu par l’ONG américaine PEW et concerne sur une aire géante d’un million de km2 ! Ainsi les Australes pourraient-elles devenir la plus grande aire marine protégée du monde, devant Pitcairn (834 000 km2). Cumulées, ces deux aires marines protégées feraient même de la Polynésie le leader mondial de la protection des ressources marines.
Les aires marines éducatives arrivent en métropole !
Début décembre, le président polynésien Edouard Fritch a même signé un protocole d’accord avec la ministre de l’écologie Ségolène Royale pour étendre le concept des aires marines protégées éducatives. « Mises en place il y a un an en Polynésie, ces aires éducatives consistent à confier un petit morceau d’espace marin à une école », a expliqué Olivier Laroussinie (directeur de l’agence des aires marines protégées) à Polynésie 1ère. Elles ont le double avantage de « protéger le milieu marin et d’éduquer les enfants ».
La Polynésie française compte aujourd’hui six aires marines éducatives et ce ne pourrait donc être qu’un début ! Au bout de cette démarche initiée par la Polynésie, il y a bien sûr la protection de sa richesse première : la mer, et pourquoi pas bientôt une inscription à l’Unesco ?!