De nombreux sports ancestraux de Polynésie proviennent de la transformation d’un geste quotidien en spectacle et compétition sportive élaborés ainsi sur la base de règles simples.
Course de Pirogues (Va’a)
La pirogue est probablement le sport le plus traditionnel en Polynésie. Ce sport est un élément essentiel de la vie polynésienne et sans les pirogues, les îles de Polynésie n’auraient pas été peuplées (voir migrations). Des pirogues doubles à voiles étaient utilisées pour les transports et pouvaient transporter jusqu’à 30 personnes sur de grandes distances.
Les courses de va’a, dans le lagon ou en haute mer, sont le témoignage le plus vivant du lien ancestral qui unit les Polynésiens à la mer. Il existe plusieurs types de courses de pirogues : régates de pirogues à voiles, courses de pirogue à voiles, courses de lagon de plusieurs types de pirogues (V3, V6,V16), course en haute mer de pirogue à 6 rameurs (V6).
La plus importante de ces courses est l’Hawaiki Nui Va’a qui a lieu chaque année à la fin du mois d’octobre ou au début du mois de novembre. Cette grande course dure 3 jours et les 50 équipes engagées partent de Huahine et finissent à Bora Bora après deux escales à Raiatea et Tahaa.
Une autre course également très suivie est celle se déroulant pendant le Heiva en juillet qui consiste à effectuer la traversée en haute mer jusqu’à Moorea, faire le tour de l’île et revenir à Tahiti.
Surf
Autre sport ancestral et très populaire, le surf fut inventé en Polynésie il y a très longtemps. En effet, James Cook relatait déjà la pratique de ce sport dans Les voyages du Capitaine Cook (1769) en ces termes « nous y vîmes dix ou douze indiens qui nageaient pour leur plaisir ; lorsque les flots brisaient près d’eux, ils plongeaient par dessous, et reparaissaient de l’autre côté avec une adresse et une facilité inconcevables. Ce qui rendit ce spectacle encore plus amusant, ce fut que les nageurs trouvèrent au milieu de la mer l’arrière d’une vieille pirogue ; ils le saisirent et le poussèrent devant eux en nageant jusqu’à une assez grande distance en mer ; alors deux ou trois de ces indiens se mettaient dessus, et tournant le bout carré contre la vague, ils étaient chassés vers la côte avec une rapidité incroyable, et quelquefois même jusqu’à la grève ; mais ordinairement la vague brisait sur eux avant qu’ils fussent à moitié chemin, et alors ils plongeaient et se relevaient de l’autre côté en tenant toujours le reste de pirogue. (…) ils semblaient prendre à ce jeu le plaisir le plus vif «
A cette époque il existait déjà trois types de planches et la fabrication de la planche de surf répondait à tout un cérémonial dont chaque étape devait être respectée. C’était un acte sacré. Le surf était un sport régi par des codes strictes édictés par l’aristocratie polynésienne et pratiqué sur des plages réservées. Puis au fil du temps, le peuple put également s’adonner à ce sport à la condition de satisfaire à la tradition.
Tahiti et ses îles offrent de nombreux « spots » pour la pratique de ce sport.
Levage de pierre
Cette discipline ancestrale tire ses origines de l’île de Rurutu où est perpétué chaque année l’Amoraa Ofae. Cette épreuve de force et de rapidité consiste pour l’athlète revêtu du traditionnel pareu à soulever une pierre de 110 à 144 kg, sans aucune prise. La notation prend en compte différents facteurs tels que la vitesse d’exécution, la présentation du candidat, le rapport de poids entre la pierre et l’athlète.
Lancer de javelot
Discipline ancestrale, le lancer de javelot est devenu aujourd’hui un sport de démonstration dont le lancer actuel vient des Paumotu, maîtres incontestés de la discipline. Les athlètes sont placés à 22 mètres d’un mat d’une hauteur de 7,5m au sommet duquel une noix de coco sert de cible. Ils ont 7 minutes pour lancer une dizaine de javelots, le meilleur score étant attribué au javelot planté le plus haut dans la noix de coco. Jadis Cook notait deux règles « (…) ils se disputent aussi quelquefois à qui jettera le mieux une javeline. En lançant une flèche, comme ils ne visent point à un but, mais à la plus grande distance ; en décochant la javeline, au contraire, ils ne cherchent pas à la pousser le plus loin possible mais à frapper une marque qui est fixée : cette javeline est d’environ neuf pieds de long ; le tronc d’un plane, placé à environ vingt verges de distance*, sert de but « . * 1 verge = 0,916 mètres
Course de porteurs de fruits
Les courses de porteurs de fruits sont des compétitions spectaculaires très appréciées de la population qui peut y assister à Papeete durant le Heiva. Enduits de monoï et vêtus d’un simple pareu dans la plus pure tradition ma’ohi, les porteurs courent sur une distance d’environ deux kms avec des charges de 30 à 50 kg de fruits fixés aux deux extrémités d’un bâton en bambou. La notation prend en compte la rapidité, l’endurance des athlètes ainsi que la beauté et l’originalité de la charge. Cette pratique de transport des fruits est toujours utilisée à Tahiti lors de la cueillette des oranges en juin, sur le plateau de Tamanu à Punaauia.
Préparation du coprah
Cette activité nécessite beaucoup de dextérité car elle n’est pas sans danger. Chaque équipe, composée de 3 candidats en tenue traditionnelle, doit fendre, ouvrir, extraire et mettre en sac la pulpe d’environ 200 noix de coco en moins de 3 minutes avec pour seuls outils une hache, une lame recourbée et des sacs en toile de jute. Cette compétition est en l’honneur du cocotier, encore appelé « arbre de vie« , très présent dans la vie des polynésiens (alimentation, construction, produits et objets divers tel que le monoï…).
Montée de cocotier
Lors du Heiva, vous pourrez apercevoir des athlètes grimpant au sommet d’un cocotier pouvant atteindre 20 mètres dans un minimum de temps, les pieds des grimpeurs étant liés avec une liane. Les meilleurs grimpeurs y montent en quelques secondes !
Sources:
Ministère de la culture de Polynésie française
La découverte de Tahiti – Christian BUCHET
J’aiMe bien ce truk😽😻😉😊
Je voulais les noms des sport Mao’hi et j’ai tout trouver 😅