Le Heiva, littéralement « la célébration », a déjà démarré à Bora Bora et s’apprête à gagner Papeete et la place To’ata, transformées en vastes scènes à ciel ouvert. Grand rendez-vous pour les Polynésiens, le Heiva est l’occasion rêvée pour le visiteur de prendre le pouls de la Polynésie, qui suit pendant un mois le rythme effréné des otéas endiablés.
Il marque depuis plus d’un siècle le sommet de l’année culturelle polynésienne, le Turai (juillet en tahitien). Les meilleurs groupes de danseurs s’entraînent depuis de longs mois à raison de plusieurs répétitions hebdomadaires éreintantes et sont prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes pour remporter les très convoités titres de meilleur danseur/danseuse solo, meilleure groupe ou encore prix du plus beau costume. Le résultat est à la hauteur de l’investissement physique et artistique : un festival de couleurs et de mouvements à la synchronisation parfaite, orchestrés par de puissantes percussions… Effet garanti !
Bora Bora dans tous ses états
Chaque année, c’est la Perle du Pacifique qui ouvre le bal du Heiva. Sur la place centrale de Vaitape, jouxtant le port, les restaurants éphémères aux toits et aux murs de pandanus poussent comme des champignons, tandis qu’on prépare l’énorme piste de danse de sable blanc du lagon qui accueillera bientôt les meilleurs groupes de tous les districts alentours. Du 14 juin au 24 juillet, c’est « Heiva i Bora Bora » !
A chaque représentation, les gradins se remplissent vite et on peine à se frayer un chemin autour du grand rectangle de sable blond disposé au cœur de Vaitape. La plupart des spectateurs sont venus assister à l’épreuve mère : l’otea. Souvent la plus impressionnante, l’otea est aussi la plus physique des danses traditionnelles polynésiennes, directement inspirées des parades guerrières.
La percussions élevée au rang d’instrument majeur
Il faut voir une fois dans vie une représentation de danse traditionnelle tahitienne « in vivo ». In vivo, parce qu’il est souvent complexe de faire voyager ces troupes à la taille XXL, accompagnées parfois d’une trentaine de percussionnistes ! Le plus simple est donc de venir les découvrir en live, sur leur terrain de jeu.
On est d’abord impressionné par le nombre. Parfois, c’est une centaine de danseuses et de danseurs qui se positionnent sur scène. Ensuite, tout est fait pour que l’œil soit flatté, à grands renforts d’artifices végétaux éclatants, évoquant le thème choisi. Les corps, taillés dans le roc et luisants de transpiration, sont sublimés. Et, si ce n’était pas déjà le cas, les percussions finiront de vous emporter dans la danse. Le son sec du toere, un grand morceau de bois évidé traversé d’une fente étroite sur laquelle on tape avec d’épaisses baguettes, vient vous avertir du début imminent du spectacle. Les pahu, tambours aux sonorités beaucoup plus graves et rondes ne tardent pas à leur répondre, semblant les défier en vélocité et en puissance. Sans conteste, ce sont les percussions qui donnent ici le « la ». Et on sent cette unique note qui vient cogner son anatomie toute entière, des tympans aux intestins. Regardez plutôt le spectacle de clôture du Heiva i Bora Bora 2015… On s’en passe volontiers de commentaires !
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