Un indispensable des soirées polynésiennes
Originaire d’Hawaii, le ukulele a rapidement conquis les musiciens à travers le monde. En 1879, lorsqu’un navire portugais « Ravenscrag » débarqua à Honolulu pour cultiver la canne à sucre, il apporta à son bord un instrument qui intriguera immédiatement les autochtones : le cavaquinho, une sorte de petite guitare.
Celui-ci deviendra rapidement le ukulele après son adaptation par les Hawaïens puis les Polynésiens.
Le ukulele était auparavant fait en bois de koa (sorte d’acacia hawaïen) ; les luthiers le fabriquent aujourd’hui avec de l’acajou. En Polynésie, le ukulele est monoxyle (= il est taillé dans une seule pièce de bois) ce qui lui confère une grande robustesse. Les polynésiens le fabriquent aussi parfois avec une moitié de noix de coco qui constituera le corps du ukulele, élément indispensable dans la sonorité de l’instrument.
Les habituelles quatre cordes en nylon du ukulele hawaïen sont doublées en Polynésie pour une meilleure résonance. Autre spécificité du ukulele tahitien : il est percé de part en part d’un trou évasé et sa « bouche » est couverte d’une fine plaque de bois pour une sonorité plus prononcée.
Le ukulele tahitien permet une grande expression décorative dans les sculptures qui l’ornent. Certains sont des œuvres d’art demandant des mois de confection.
Après avoir traversé les océans, le ukulele est devenu un instrument tendance. Léger et facile à transporter, il permet d’improviser une petite fête partout. Des artistes ont participé à sa renommé comme George Harrison ou encore Israël Kamakawiwo’ole.
Emblème de la culture polynésienne, le ukulele sera célébré à Tahiti le 24 juin prochain lors du 5ème Festival du ukulele.