Culture des trésors du lagon
Vous trouverez les fermes perlières dans les lagons de nombreuses îles de Polynésie. Ces maisons sur pilotis, isolées entre le ciel et la mer, abritent des hommes et leur précieux savoir-faire, ainsi que des huîtres perlières. Le mariage des compétences techniques et de cet incroyable coquillage donne naissance à la célèbre perle noire, ou perle de Tahiti.
Une ferme perlière est avant tout une entreprise qui doit travailler avec délicatesse et patience puisqu’il faut laisser au moins 18 mois à l’huître pour qu’elle produise son bijou après la greffe.
En effet, les perliculteurs doivent sélectionner les meilleures huîtres dans lesquelles seront greffés les nucléus. Cette opération extrêmement délicate est longtemps restée du seul savoir-faire des Japonais. Aujourd’hui, quelques Tahitiens et Paumotu (habitant de l’archipel des Tuamotu) maîtrisent également cette technique : il faut insérer un nucléus (petite bille de nacre) et un greffon (morceau de l’organe qui fabrique la nacre de la coquille) dans la gonade de l’huître. Elles sont ensuite remises à l’eau dans le lagon, attachées en chapelets à environ 7 mètres de fond, et protégées de leurs prédateurs par des grillages en plastique.
Après 1 an et demi d’attention et de soins, c’est l’effervescence dans la ferme perlière : la récolte des perles greffées peut commencer. Il s’agit alors d’ouvrir la nacre et d’en prélever la perle. Si la nacre est en bonne forme, le greffeur remplace la perle par un nucléus de taille équivalente qui permettra de produire une seconde perle de taille supérieure. Il est ainsi possible de greffer jusqu’à 3 ou 4 fois une même huître : c’est la surgreffe.
La ferme perlière reste en alerte tout le temps de la récolte. Chaque huître est un cadeau, chaque perle est une surprise pour celui qui la trouve. Et parfois, la nature se montre encore plus généreuse et offre la perle d’exception, celle qui correspond à ce que vous vouliez, à ce que vous imaginiez : la plus belle perle noire du Pacifique.
Cette perle-là est pour vous. Elle est très certainement à l’abri au cœur d’une huître pour le moment…